Le chouchou : un destin hors du commun.

Le chouchou : un destin hors du commun.

L'accessoire de mode des années 90 ! Tout comme sa créatrice, il a connu des hauts et des bas, pour revenir en force ses dernières années. Aujourd'hui j'ai envie de partager le symbole qu'il représente, le message que son histoire nous raconte. Celle d'une femme qui n'avait rien d'autre qu'une idée et sa détermination. D'une femme qui transforme les obstacles, en opportunité.

Un parcours étonnant quand on sait qu'elle a fait fortune avec l'invention d'un chouchou qu'elle n'a jamais eu à produire et commercialiser. Alors même quand personne ne croit en toi, même quand tout semble aller contre toi, c'est peut être pas tout à fait perdu pour autant. 

A l'été 1986, Rommy Revson, chanteuse et pianiste en Night Club, cherchait une alternative aux élastiques du commerce qui ont tendance à abîmer et casser les cheveux. 

L'inspiration ? La taille élastique de son pyjama. 

"J'ai essayé d'utiliser des élastiques et des rubans, mais j'ai compris que je devais utiliser du tissu. Je ne cousais pas, et je n'avais pas de machine à coudre. Je suis allé à South Hampton, j 'ai acheté du tissu et j'ai trouvé une machine à coudre utilisée à 50 $ dans un magasin C'était un achat assez important pour moi à ce moment-là mais je l'ai acheté et je l'ai ramené à la. maison."

Après deux semaines de travail, elle avait enfin son tout premier chouchou. Elle lui donne le nom de Scunchie, comme son chien. C'est devenu Scrunchie par la suite pour des raisons commerciales.

En 1987, le brevet était déposé et le Scrunchie prêt à marquer la mode des années 90, ou presque…

Sa création en main, elle démarche le propriétaire d'une grande entreprise, qui vend des pinces à cheveux et des accessoires chez Bloomingdales et d'autres détaillants haut de gamme de l'époque. 

"Il s'est moqué de mon scunchie et a dit que les femmes ne le porteraient pas. Je lui ai demandé de signer un morceau de papier notifiant qu'il n'essaierait pas de copier le dessin. Il l'a signé. Quelques années plus tard, il l'a copié et je l'ai poursuivi en justice."

2,4 millions de dollars, c'est la somme que la compagnie a dû payer à la créatrice en 90 d'après les archives judiciaires.

Aucun magasin ne voulait lui acheter son produit en 1987, mais en moins de deux ans, des chouchous se vendaient dans toutes les boutiques du coin à Manhattan.

Elle a fini par vendre sa marque pour 250 millions de dollars en 2005 et a décidé de prendre sa retraite.

Le prototype du chouchou et la machine à coudre sont tous deux exposés au musée Smithsonian à présent.

 

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